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OPÉRATION MADELONE

 

Je me présente, je m'appelle Henry Gasther. D'aucuns diront de moi que je suis bien sous tous rapports. Ils omettent une chose, mon seul défaut : Je les crois sincèrement. Mais foin de tout cela, chers amis ! Passons si vous le voulez bien à la traditionnelle et néanmoins nécessaire description du héros. Il est reconnu par les plus hautes autorités scientifiques internationales que, dame nature a œuvré de façon forte exceptionnelle lors de mon chantier. Sans vouloir heurter la susceptibilité de mes congénères dont, parmi tant d'autres, la vôtre, honorable lecteur, il me faut bien avouer que je possède une tête, deux bras, deux jambes et ce qu'il faut entre, afin que mes parents n'aient pas eu à me chausser de bleu pour que l'on sache que j'en sois un. Somme toute, je suis un homme hors du commun, si vous me permettez l'apophtegme.

         Ma mère, tout au long de sa grossesse, a mangé une quantité phénoménale de poissons frais, ce qui fait qu'aujourd'hui je suis équipé d'une mémoire de compétition à faire pâlir l'ordinateur du CRAY. De plus, mon quotient intellectuel est supérieur au vôtre d'au moins deux degrés sur l'échelle de la bêtise humaine. Certes, il n'a pas de mérite ; moi non plus d'ailleurs. Et encore mieux, alléchantes dames et abominables damoiseaux, un élément primordial qui ne gâche absolument rien à ce merveilleux tableau, c'est que, de surcroît je suis extrêmement sympathique...

         Que vous dire de plus avant que vous ne fussiez lassé par cette, nécessaire mais ô combien remarquable, présentation de la personne qui va d'ici peu prendre une importance exceptionnelle dans votre vie. Que dire donc qui pourrait tout résumer, regrouper l'essentiel et éliminer le superflu. Comment pourrais-je donc me traduire, sinon en vous rapportant tout simplement ce que l'on colporte à mon sujet ?

         — C'est un homme parfait, madame ; l'Homme avec un grand H ! »

         Vous êtes toujours là ? Parfait ! J'avais peur que vous ayez abandonné. Je peux bien vous l’avouer maintenant, puisque nous sommes entre amis, lorsque j'ai relu ces premières lignes je me suis endormi à la septième phrase. Passons donc à des choses beaucoup plus intéressantes. Dans la vie quotidienne, vous l’admettrez aisément, le temps joue un rôle prépondérant. Il n’est qu’à regarder madame Machepruche et demoiselle Dufuroncle le samedi matin sur la place du marché, occupées à papoter à loisir au sujet de la météo. « C'est que, la température est bien fraîche pour un matin de printemps, mais si douce pour ce joli mois de décembre comme on en n'a pas vu un depuis la guerre ! » C’est aussi la forme et la couleur de ce gros nuage qui arrive de là-bas, de chez les autres, eh bien sachez que si le vent venait à le pousser vers l’ouest ce gros nuage amènerait la pluie, etc.

         Partant de ce constat, je voulus devenir ingénieur météorologiste au sein de cette noble institution qu’est le haras national des grenouilles à échelles barométriques polyvalentes. Mais le destin est parfois espiègle et un tantinet coquin. Le jour de l'examen de fin d'études, au terme d’un mois de juin somptueux, un de ces merveilleux mois de juin au cours desquels fleurissent dans nos villes ébahies les minijupes affriolantes des jeunes filles insouciantes, une pluie verglaçante mit tous mes espoirs dans le fossé. Ma voiture, une deux cent cinq GTI rouge Ferrari, était si cabossée que les pompiers m'en ont extrait aux forceps. C’est bien simple, en voyant l’état de ma caisse, les sauveteurs écarlates ont d’abord demandé à faire un stage de manipulation d’ouvre-boîtes chez William Saurin avant de découper la tôle complètement froissée de ma très chère voiture. Cet événement fracassant à plus d’un titre m'a value quelques mois de repos forcé dans un merveilleux établissement hospitalier de la région parisienne.

         Je me rappelle très nettement les jolis lambeaux de peinture jaunâtre qui pendaient délicatement du plafond en formes de volutes arachnéennes ornées de quelques chiures de mouches judicieusement disposées. Je me souviens également, et avec exactitude, des magnifiques arabesques formées par les fissures murales qui laissaient malicieusement passer les ardents rayons du soleil d’été qui créait ainsi d’étonnants jeux d’ombres et de lumières sur les parois merveilleusement dégueulasses de ma chambre. Je me rappelle tout autant de la douce odeur d'excrément en phase terminale de décomposition qui flottait dans l'air chargé d'éther, c'était super ! Puis il y avait ces râles incessants des vieillards séniles dans le mouroir d’en face, de l’autre côté du couloir. A regrets, ils quittaient petit à petit leur pitoyable existence terrestre pour une vie immatérielle de compétition. Et enfin mes chairs se ressentent aujourd’hui encore des soins délicats prodigués par la fabuleuse infirmière super-chef de la section des polytraumatisés de la route. Laquelle adjudante devait bien peser dans les cent quatre-vingts kilos et avait battu à trois reprises le très fameux Battling Joe, ce superbe athlète dix fois champion du monde de catch à la régulière.

         C'est là, dans ce décor, infâme et sordide, qu'il est venu soi-même pour me parler la première fois. Jamais de la vie j'aurais songé voir de si près un aussi grand personnage. Aujourd'hui encore je me demande quelle fut la raison pour laquelle il m'a choisi. Rien dans mon passé, hormis mes exceptionnelles qualités, ne prédisposait à cette rencontre. Quoique ! En y réfléchissant bien... Bref ! Cet événement a contribué en ce beau matin d'automne à faire de mon humble personne un homme de l'ombre. Le terme est un peu fort, je vous le concède bien volontiers. Aussi vais-je sans plus tarder arrondir les angles. En fait, je suis parfois chargé d'enquêtes par le sous-secrétaire d’état aux affaires spéciales du bureau sept de la rue des Gratignolles à Paris. Je suis donc ce que l’on pourrait qualifier de type plutôt lambda, voire epsilon qui travaille pour l'état sans pour autant être fonctionnaire et sans que, bien évidement, la responsabilité de celui-ci ne soit en aucun cas engagé par une quelconque de mes actions. Statut ou état, bien évidement non officialisé au bas d’un contrat par un paraphe aussi insignifiant eusse put-il être, que je résumerais par l’idiotisme de sous-marin.

A dire vrai le terme est on ne peut plus adéquat !

         Croyez-moi ou non mais je n'agis pas du tout par altruisme, mais alors pas du tout ! Ce n’est pas, tant sans faut, mon style. En fait ce sont de très sérieux intérêts qui me poussent.   Ça y est, je vous sens déjà dégoûté, navré, lassé, blasé, écœuré et qui plus est pour les pires : déçu. Il y en a même qui pensent refermer immédiatement ce livre afin de ne point lire une nouvelle aventure d'espion ou bien de chasseur de prime, alors stop ! Attendez, lisez la suite. Je ne suis rien de tout cela, je vous l'ai annoncé plus avant ! Et dit plus avant ! Et même écrie avant ! Et certainement, clairement narré avant ! Et mieux, presque expliqué avant ! Alors ?

         Alors, lorsque à présent, subitement, maintenant cher ami lecteur, lorsque j’annonce les intérêts... Roulements de tambours, jouez trompettes ! Quels sont les intérêts ? Qui c’est qui veut savoir à quels taux j’écris ? Bon, j’arrête et je reprends. Où en étais-je ? Ah ! Oui, et lorsque maintenant j'annonce les intérêts ; ceux-ci sont du genre brune aux yeux verts et fille aînée du directeur. Consternant, non ? Je vous rassure immédiatement, mon cœur et le reste sont encore absolument libres. Car morbleu ! Ce n'est pas l'amour qui me tient, par contre je n'en dirais pas autant de ses résultats. Imaginez-vous ce que je veux dire ? Ces résultats sont deux ! Que voulez-vous, il faut toujours que je fasse mieux que les autres.

         Mais ! ! ! J'en voie des, qui n'ont pas l'air d'avoir bien compris et cela m'attriste au plus haut point. Aussi vais-je donc sans plus attendre tout vous raconter dans le moindre détail.

         Pour plus de compréhension, vous voudrez bien fermer les fenêtres, tirer les doubles rideaux, actionner l’interrupteur de la lumière d’ambiance. Ensuite, donnez deux tours de clé dans la serrure de la porte d’entrée et débranchez le téléphone. Allez dans la cuisine, prenez une bière bien fraîche ou un thé glacé et enfin installez-vous confortablement dans le plus moelleux de vos fauteuils, je vais commencer. Ha ! J’oubliais, desserrez votre ceinture, dégrafez votre soutien-gorge et surtout ne fumez pas, j’y vais. Attention, attention, je plante le décor.

         C’est à Paris par un doux soir d'octobre, il est vingt heures cinquante-deux. Le ciel bleu Veronèse est parsemé de nuages sombres et lourds qui déplacent nonchalamment leurs masses inquiétantes vers l'est. La lune rousse, seule, abandonnée par les étoiles, est partie déjeuner derrière les toits délabrés des maisons d'anciens maîtres conçues par l’auguste Mansart.  Solitaire et pathétique, un antique réverbère en fonte d’aluminium marron tente maladroitement d'éclairer la ruelle qui mène sur les lieux de l'action. La frêle lueur d’une ampoule, proche de sa fin, usée par des centaines de nuits de bons et loyaux services fait briller le granite gris des pavés disjoints polis par des siècles d’usure, encore humides du dernier nettoyage réalisé tardivement par le service municipal de la voirie. Faisant face aux panneaux verts et gris d'un chantier public où trône une squelettique grue rouillée, des lettres au néon clignotent tant bien que mal. Seuls le T, le X, le A et le R du TEXAS BAR s'allument encore. Leurs lumières faiblardes forment un halo rougeâtre qui égaie mollement le misérable tableau. Un chat noir décharné traverse rapidement la rue en miaulant de rage tandis qu’une matrone adipeuse, bigoudis sur la tête et mégot sans filtre au bec, ferme violemment ses volets en hurlant après son camarade de débauche comme quoi y’en a marre qu’il pisse toutes les nuits dans le lavabo. Et j'étais là, beau comme un jour de gloire, touche de jouvence et d’espoir, preuve indéniable que la vie est belle.

         Mon plan de base a fonctionné à merveille :

Le bar américain, le verre de gin tonic, la tache sur la robe à Julie, mon regard mâlin, ses yeux verts, ses joues rouges, extrêmement pourpres, remettez-nous ça, ça sera pour moi, l'hôtel c'est où ? Rectangle blanc, neuf mois c'est long, plus c'est long plus c'est bon dit le proverbe. Et c'est tellement bon qu'il y en a eu deux ! Germain et Gontran qu'elle les a appelés. Quand j'y pense, dans la vie les handicaps peuvent arriver là où on les attend le moins.

         Ceci vous va-t-il comme cela, ou bien dois-je vous narrer le tout avec moult détails scabreux et lubriques ? Palsambleu ! J'en connais qui eurent préféré que ma thèse portât plus sur le contenu du rectangle blanc. Que voulez-vous, je suis de nature pudibonde. Le pape, yes the pape, est un affreux voyou en ce domaine comparé à votre honorable hôte. Et puis, je dois bien vous l'avouer, je n'en sais pas plus que vous sur ce sujet. Il faisait si sombre que, malgré une vue perçante, dix/dix pour chaque œil rendez-vous compte, je n'ai rien vu !

         Autres détails pour clore ce chapitre présentation et entrer dans le vif du sujet : J’ai moins de quarante ans mais plus de vingt, je ne pratique pas le karaté et encore moins le judo. Je possède un revolver planqué dans la poche gauche de je ne sais plus quelle veste et il ne m'a jamais servi. Par contre j'ai le permis de conduire depuis pas mal d'années, assorti d'un bonus de compétition.

         "CHEZ JOSS", c'est le nom du bistro que je fréquente quasi quotidiennement à Paname. J'y suis hyper relaxe. Je me désaltère comme d’habitude à l'aide d'un gin tonic bien frais et pétillant à souhait que je bois lentement tout en ayant l'air de cogiter aux inconvénients qu'il y a d'être français au mois de septembre alors que tombe le troisième tiers provisionnel. J'aime ce troquet typiquement parisien. Quatre tables rondes avec des plateaux en faux marbre de carrare et des piétements en fonte véritable semblent soudées au sol depuis des siècles. Je ne les ai jamais vus être déplacées et encore moins se mouvoir. Il est probable que la couche de poussières accumulée à leurs augustes pieds les scelle au plancher. Cela mérite réflexion... Au fond de la pièce trois banquettes en faux cuir rouge grenat encadrent deux petites tables carrées recouvertes de formica vermillon façon arts déco mitigés années cinquante. Au mur face au bar, il y a aussi la grande glace rectangulaire piquée au contour paré de cuivre rouge, dans laquelle on se trouve beau tous les jours sauf le lundi matin. Enfin, sur la gauche en entrant par la porte vitrée, trône le bar. Ce meuble imposant, cet édifice massif conçu à la gloire des ivrognes et des pochards, est bâti à coups de briques de Veaugirard et il est recouvert d’un zinc lustré par trois générations de cafetiers. Et puis, il y a le même petit vieux qui vient toujours à la même heure, à la même place pour chiquer son canon de Côte du Rhône et qui jamais s'assied, que non ! « C'est bon pour les jeunes fainéants çà ! »

         Moi j'ai les fesses calées au fond d'un skaï, mais je médite...

         Lorsqu'il arrive, je philosophe sur mon troisième verre.

         — Bonjour Mister Gasther ! » Me dit-il mièvre à l'extrême.

         — Salut môssieur le directeur. Comment allez-vous aujourd’hui, chef infâme ? »

Quel dialogue riche, n'est-ce pas ? Mais que voulez-vous, je ne peux pas le voir ce pisse-froid. Il faut sans cesse qu'il déclame des anglaiseries. Moi, c'est génétique de père en fils depuis Napoléon, je n'aime pas ça ! Mais rien ne l’arrête et sans laisser paraître le moindre sentiment, il reprend plus sérieux que jamais.

         — My dear Henry (prononcé par lui cela donne Hennerouy) le big boss aimerait that you go en voyage. »

         En plus chers amis, c'est parfaitement ridicule, ne trouvez-vous pas ? C'est sur un ton sarcastique emprunt d’une certaine ironie que je m'entends lui rétorquer :

         — Les finances sont votées ! Il a eu une augmentation budgétaire par son ministre et il tient à en faire profiter l'illustre moi ! C'est fichtrement aimable de sa part à ce charmant patron. Il faudra que je songe à lui faire parvenir quelques roses à ce gentil garçon. Ou bien aurait-il la sympathique intention de tout bêtement m'envoyer à l'abattoir, votre ami le big boss ? »

         — My Godness ! My dear Hennerouy ! What a manie that designed your simply mission by this terrific expression as ‘abattoir’ ! Enfin, dear, enverrais-je le père de mes petits-fils sciemment à la mort ? »

         — Oh ! que oui môssieur le directeur. Surtout si le dit géniteur n'est pas marié avec ladite fille et qu'il n'a pas l'intention de le faire de si tôt. Do you understand dady ? Allez ! Ne tirez pas cette triste figure de cathédrale avant rénovation, il y a du salpêtre qui va tomber sur vos chaussures old England à cinq mille balles la paire. Débitez-moi donc votre sérénade et puisque je n'ai pas le choix, je suis toute ouïe. »

         — So ! C’est comme vous voulez Hennerouy. But ! Sachez que, décidément je ne vous aime pas et que si the situation n'était pas ce qu'elle est, je n'hésiterais pas à vous faire éliminer. Mais, one conseil dear, priez about no change. Good ! But, go away to ours moutons. Eart me boy : For this mission votre identity ne change pas. Vous êtes et resterez Henry Gasther. But votre job is maintenant reporter free-lance, c'est à la mode en ce moment. Le quotidien européen MAYCO WORLD, votre principal employeur, vous a commandé un reportage sur les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français de la dernière génération. Il s’agit de faire un papier pleine-page pour leur rubrique défense. Me suivez-vous stupid Hennerouy ? »

         — Jusqu'à présent ça peut aller monsieur le directeur. Mais, si je puis me permettre une toute petite remarque, je dirais qu’il me semble que la couverture est un peu mitée. Le coup du journaliste en mission me parait quelque peu dépassé, qu'en pensez-vous très cher patron gluant ? »

         — Henry ! » Hurla-t-il, le rouge au front, la bave aux lèvres et les narines dilatées.

         — J'ai rien dit ! Vachement bien le coup du reporter, si, si, super ! »

         — Hum ! So good ! Votre reportage portera donc plus particulièrement sur le fameux SNLE l’Incorrigible. Ce sous-marin nucléaire lanceur d’engins de la toute dernière génération et fleuron de la technologie tricolore qui doit partir sous peu pour une mission de trois mois. »

         — Trois mois ! ! ! Bigre ! Vachement gai le programme. Vous ne trouvez pas que ça fait un peu long vous, trois mois ? Et puis c’est du militaire tout craché ce truc-là ! Du côté des généraux galonnés, ils prennent ça comment ? »

         — Naturellement my dear, ils le prennent très naturellement. Votre demande d'accréditation officielle auprès de la marine nationale a été déposée par nos soins sur le bureau de monsieur le ministre de la défense. Bien évidement il y a eu enquête afin de savoir si vous étiez clean. Mais vous nous connaissez. Nous n'avons pas eu trop de mal à la téléguider et de ce fait aujourd'hui, vous êtes un saint homme pour les militaires. Vous êtes encore plus fort que Bigeard à Dien Bien Phu et plus beau que de Gaulle en août quarante-quatre sur les Champs Elysée. Par contre très cher Henry Gasther, écoutez-moi bien. Personne, je dis bien personne au monde doit se douter un seul instant de votre véritable but. Même les hautes autorités militaires, surtout les autorités militaires. J'insiste sur ce dernier point : personne même les plus hautes autorités militaires ne doit savoir pourquoi vous êtes réellement là !

Vous partirez donc dès demain matin pour la Bretagne profonde. A Lorient plus exactement. Départ avec tous vos bagages, il ne doit rien vous manquer, même pas un slip de rechange. Là-bas tout est arrangé. D’ailleurs, on vous y attend déjà. Autre chose my dear Henry, l'exposé exact de votre mission est dans cette enveloppe. Je vous en prie, ne l'ouvrez qu'après mon départ, je ne m'intéresse pas aux détails sordides. Après lecture, faites-en ce que bon vous semble. Mais, si par hasard nous venions à apprendre qu'un quidam eu pu la lire ou bien ne serait-ce que l'entr'apercevoir, vous pourrez vous considérer en défunt homme, dear Hennerouy, le souvenir d'un soupir, le regret d'une bonne sœur, l'espoir d'un rêve !

         So long my dear Gasther, good luke and god walk with you ! »

 

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